Créé par la mangaka Kiriko Nananan, Blue est une œuvre qui relate une relation homosexuelle entre deux lycéennes japonaises Kayako Kirishima et Masami Endô. On y voit aussi la dernière ligne droite avant l’entrée dans la vie active (ou études supérieures) les doutes, questionnements auxquels on peut faire face quand on finit le lycée. Aux traits simples, mais étonnamment remplis d’émotions, la lectrice ou le lecteur n’a aucune peine à ressentir et comprendre où la main de la mangaka veut nous mener. Petit hic par contre, c’est que les principales protagonistes se ressemblent beaucoup, ce qui a fait que je devais régulièrement revenir en arrière….

Une relation adolescente avec les obstacles de l’homosexualité

D’un point de vue général, cette histoire pourrait se résumer à une relation amoureuse entre deux ados. On y retrouve tous les éléments classiques, les papillons dans le bidou, le romantisme, une pointe de poésie. Bref, des choses qu’on vit/avons vécu lors de nos premières amours. Mais bon, dans un monde où l’hétérosexualité est perçue comme étant la norme, nos deux protagonistes en viennent à se dire que, finalement, ce serait tellement simple d’aimer un mec* et ce que ce soit d’un point de vue sociétal ou, plus précisément, familial. Ce qui est beau malgré tout, c’est qu’elles peuvent vivre leur amour, pas au grand jour, de manière assez intense.

Les hommes, peu présents mais toxiques

Bon, je veux pas trop spoiler mais dans ce bouquin, les mecs sont pas mis sous leur plus beau profil. Relations toxiques sur le plan sexuel ou sentimental, c’est pas beau à voir. Bon, après c’est des trucs qui, malheureusement, sont assez communs dans la vie d’une femme. Lisez le bouquin pour comprendre ce que je veux dire.

Intéressant mais pas transcendant

J’avoue, les histoires d’amour c’est pas trop mon dada. Du coup ça aide pas trop. Mais ce que je trouve vraiment dommage c’est que même si c’est mignon et que ça soulève des problématiques comme le fait qu’on fout toujours pas la paix aux personnes homosexuelles de vivre leur vie comme bon leur semble, ça reste quand même assez superficiel. Après, il faut pas oublier que le bouquin est de 1996 époque à laquelle c’était une autre ambiance qu’en 2022. Donc chapi chapeau quand même. 

*C’est un peu plus compliqué que ça mais on veut pas spoiler.