TRIGGER WARNING

— Suicide, mort brutale, horreur —

Un immense bâtiment pour seul décor…

Sorti en 2019, Control est un TPS d’action-aventure et a été développé par Remedy Entertainment. Il s’agit de leur premier jeu ayant pour personnage principal une femme. L’on y incarne Jesse Faden, jeune femme qui arrive à l’Ancienne maison pour retrouver son frère Dylan Faden disparu il y a 17 ans. Lorsqu’elle arrive dans l’immense bâtiment, l’on remarque très rapidement que quelque chose cloche. Un “mal”, le Hiss, sévit au FBC. Notre objectif, en tant que nouvelle Directrice du FBC, sera de purifier tout ça. On ne va pas vous en dire plus sur l’histoire, car ça spoilerait trop. Au fur et à mesure du jeu, vous récolterez diverses informations stockées dans “Objets à collectionner” et cela vous permettra d’en savoir plus sur l’univers et sur ce qu’il s’est passé avant votre désignation plutôt étrange en tant que Directrice. On vous conseille donc vivement de prendre le temps de lire les différents dossiers et d’écouter les audios que vous trouverez. 

Un gameplay qui frôle la perfection, et une histoire bien ficelée

On ne va pas passer par quatre chemins, Control est un jeu excellentissime qui n’a que peu de défauts.  

Ce qui est frappant dans l’expérience de Control, c’est son gameplay (manière dont on joue). Nos capacités paranaturelles, comme la saisie d’objets (en mode accio objet à la Harry Potter) pour les lancer sur les ennemis est très satisfaisante. Au fur et à mesure du jeu, on débloque de nouveaux pouvoirs qui rendent le jeu encore plus épique. Tout est fluide dans la manipulation des objets et le décor se modifie en conséquence. Les nouvelles capacités qu’on débloque au fil du temps nous donnent, en tant que joueuse, un sentiment de toute-puissance tout en gardant les pieds sur terre, car Jesse galère quand elle utilise la lévitation. 

Au départ, on était un peu sceptique par le fait que l’entièreté du jeu se déroule dans un seul “endroit”, le bâtiment du Federal Bureau of Control (FBC) ou aussi nommé l’Ancienne maison. Mais, finalement, on se rend assez vite compte que les développeuses ont bien travaillé les différents départements du Bureau avec des architectures qui sont bien spécifiques. Le level design est donc bien foutu, rendant les espaces uniques et empêchant la redondance dans les décors. Les ennemies, qui a la base n’en sont pas car, pour l’écrasante majorité, ce sont des anciennes travailleuses du Bureau, peuvent nous faire bien flipper et participent activement à l’ambiance tendue le long du jeu. 

Director Jesse Faden

Comme on vous l’a évoqué plus haut, c’est la première fois que Remedy Entertainment met comme personnage principal une femme. Il faut une première à tout, et, dans leur cas, c’est une réussite. Globalement, hommes et femmes ont des rôles interchangeables dans l’univers de Control. Cela implique que les développeuses ont mis des femmes dans des positions de cheffes à l’instar d’Emily Pope ou de Helen Marshall et, bien évidemment, la cheffe du FBC l’héroïne Jesse Faden. Ainsi, l’expérience dans le jeu se fait sans sexualisation des femmes, et passerait aisément le test de Bechdel, de Tauriel ou encore de Mako-Mori.

Des DLC franchement pas ouf…

Vous vous souvenez de cette scène de la coupe du monde de foot de 2006? Pour celles qui n’ont pas la réf, Zidane donne un coup de boule à Materazzi alors que c’est le dernier match de zizou et qu’on assiste à la finale et qu’on est à la fin du match. Le commentateur Thierry Gilardi s’exclame: “Ouh, Zinédine, oh Zinédine, pas ça! (…) Oh non pas ça, pas aujourd’hui, pas maintenant! Pas après tout ce que tu as fait!”. Eh bien après cette explication de réf beaucoup trop longue, je me suis sentie comme Thierry Gilardi en jouant aux DLC de Control. On vit un conte de fée tout le long du jeu, tout est parfait, tout est génial et bim… on fait les DLC. Quelle déception! Apparition de bugs, animation des persos beaucoup moins fine, apparition de puzzle qui sortent des mécaniques pour lesquelles on a été habituées pendant le jeu… Bref, vous l’aurez compris, on n’a pas aimé. Ce qui ne signifie pas que c’est mauvais! C’est juste que ça fait tache à côté de l’orfèvrerie à laquelle on nous avait habituées.

Données techniques

Les points forts

  • Game play: varié et original 

  • Décor: varié et élaboré avec soin 

  • Personnage principal fémini et non-sexualisé

Les points faibles

  • Les DLC