TRIGGER WARNING

— psychose, hallucinations visuelles, maltraitance —

Horriblement attendrissant

Point and click* d’horreur, Fran Bow est un doux mélange de glauque et de choupitude. Articulé en 5 chapitres, l’on monte dans l’ascenseur émotionnel du sordide et du merveilleux. L’histoire commence mal : Fran fillette de 10 ans devient brutalement orpheline après le découpage en morceaux de ses parents (c’est elle qui les découvre en plus). Elle s’échappe de sa maison avec son chat, Mr. Midnight, et se réveille dans un hôpital psychiatrique. La suite de ses aventures sont tant attendrissantes par le caractère enfantin de Fran, l’innocence incarnée (jusqu’à un certain point hein, no spoil). Elle a des réactions trop mimi par rapport aux situations abominables qu’elle affronte. Courageuse avec un brin de naïveté elle vit une histoire originale et pleine de rebondissements que je vous conseille vivement surtout si vous kiffez avoir peur. Oui, j’ai bien flippé, c’est possible même avec un point and click. L’ambiance lourde y participe bien tout comme sa musique originale. Du coup, une petite fille badass qui fait tout pour retrouver son chat peu importe ce qu’il en coûte  c’est une formule qu’on a bien aimé.

Les adultes sont des merdes

Dans l’hôpital psychiatrique déjà (chapitre 1) on voit qu’il y a un problème. Notamment, une des infirmières a un flingue dans son bureau. Fran est bien consciente que ce n’est pas normal et se dit même que l’infirmière veut tous les tuer (les gosses donc). Aussi, le médecin n’est pas une meilleure figure, il l’oblige à prendre un médoc la « Duotine » qui sera la source des images d’horreur. En effet, elle nous permet d’accéder à une sorte de monde parallèle où l’on peut voir des « ombres » (les Kamalas) qui sont en lien plus ou moins étroit avec chaque enfant de l’hôpital. Autre élément qui nous permet de dire que les adultes sont de belles ordures c’est le garde. Ce dernier est un pédophile qui demande à Fran des faveurs (des baisers) si elle veut obtenir un service de sa part. Sans oublier le récit d’un gamin qui évoque les abus sexuels qu’il a subi. Les adultes sont donc bien des merdes qui ne sont aucunement là pour aider les enfants. Et on s’en rend compte à travers tout le jeu. Du coup, morale de l’histoire, faites plus confiance à des amis « imaginaires » ou non-humain plutôt qu’à des adultes.

Enigmes et casse-têtes bons pour ton cerveau

Un truc plutôt cool dans le jeu c’est que ça te fait réfléchir. On va pas se mentir, il y a des moments où j’ai bien galéré à trouver les soluces. Mais c’est bien ingénieux et une fois que t’as compris ça semble méga logique. Ce qui montre l’intelligence de la créatrices et du créateur. Autre point sympatoche c’est les mini-jeux entre les chapitres. Dans une ambiance rétro-gaming au niveau musical, ça participe à diversifier le jeu tant sur les tâches à accomplir que sur la musique. 

*Système de jeu qui s’effectue uniquement à l’aide de sa souris

Natalia Martinsson – PDG du studio Killmonday Games et Créatrice et directrice artistique de Fran Bow.

Données techniques

Les points forts

  • Monde original avec des dessins cohérents et beaux
  • Gameplay: système de switch entre deux mondes à l’aide de drogue
  • Univers variés 
  • Références à Alice au pays des merveilles

Les points faibles

    • Résolution d’énigmes parfois perchées