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— rien à signaler —

Exploration et aventure

Kena fait partie des jeux de lancement pour la sortie de la PS5 et est arrivé sous nos latitudes à l’automne 2021. Ce bijou a la particularité d’avoir été créé par Ember Lab, petit studio spécialisé originellement dans l’animation. Tour de force et pari risqué, qui fut ici hautement réussi pour ce petit jeu d’action-aventure. Le contenu a de plus le bon goût d’être accompagné d’une bande son de qualité, en plus d’un visuel plus que bien léché.

Promenons-nous dans les bois…

L’histoire, somme toute assez classique, nous fait rapidement prendre le contrôle de la jeune héroïne, après une rapide introduction cinématique. Médiatrice entre le monde physique et celui des esprits, sa tâche consiste à apaiser les âmes en peine qu’elle rencontre sur son chemin. On le signale assez rapidement, la trame du récit ne révolutionne pas le genre, et l’intérêt de Kena, Bridge of Spirits ne réside pas en ce point (comme pour la plupart des jeux de ce format). On prendra en revanche une claque magistrale au niveau des visuels, mais aussi de la bande-son. Chaque lieu exploré a une ambiance unique, qui colle parfaitement à ce que le visuel dépeint, mais les bruitages généraux ne sont pas en reste.

On reprend plaisir à écouter et guetter la multitude de bruits ambiants, des expressions poussées par les rots (petits animaux magiques qui accompagnent Kena) au bruit du bâton de Kena lorsqu’elle ouvre un coffre, pour ne citer que ces deux exemples. Un régal pour les yeux et les oreilles tout du long, donc, d’autant plus que les environnements sont suffisamment variés pour ne pas s’ennuyer durant la dizaine d’heures que dure le jeu.

Un challenge faussement enfantin

De prime abord, le jeu semble léger et enchanteur. Toutefois, les thématiques traitées comme la mort ou le regret font partie intégrante de l’aventure. Les trois chapitres faisant partie de l’histoire principale nous sortent promptement de l’univers enfantin dans lequel on évolue pour, souvent, nous décrocher une larmichette d’émotions, au travers de scènes aux thématiques parfois passablement profondes. On est donc loin de l’idée légère et joyeuse que l’on peut s’imaginer en voyant le trailer de lancement, ou lors de nos premières explorations de jeu.

Diversité de caractères et des relations

Entourée de rots, Kena agit seule (et elle s’en porte fort bien) et évite le travers de la sexualisation de l’héroïne classique. Deux choix faits par les développeuses qui sont donc fort appréciables. Aussi, nous avons été surprises de voir la représentation d’un couple homosexuel (configuration encore trop rarement représentée dans le monde du jeu vidéo), ainsi que la représentation de femmes tout à fait indépendantes, émancipées et qui ont une importance saillante dans le script (outre évidemment notre Kena). Que de bonnes raisons donc qui font que nous vous recommandons ce jeu, à la fois reposant et éblouissant.

Données techniques

Les points forts

  • Graphismes: univers cohérent et beau
  • Musique et bruitages sont une plus-value significative

Les points faibles

  • Ennemis redondants et peu variés
  • Missions répétitives