Envie de prendre l’air ? Fais tes valises ! 

Petit jeu développé par le studio White Thorn Games (spécialistes des jeux à l’ambiance « cosy » et mignons), cette petite odyssée sous forme de tranche de vie, pourtant passée inaperçue, est sortie dans le courant du troisième semestre 2021, sur la plupart des consoles de salon et PC. Invitation à la détente contemplative, vous serez amené avec Meredith, femme de la quarantaine et à la carrière bien établie, à opérer un retour aux sources en revenant provisoirement habiter la maison familiale, située dans la charmante petite ville de Providence Oak, en Oregon. 

Particularité supplémentaire, cette dernière se retrouve à occuper pendant les deux semaines de vacances de ses parents (partis se dorer la frite en Floride) le poste de facteur du paternel. Elle sera ainsi amenée à redécouvrir la ville de son enfance au travers de ses pérégrinations professionnelles, faisant ou refaisant connaissance avec les locaux, purs produits typiques de l’Amérique du Nord des années 80’. 

Road-trip local 

Lake se veut dès le départ un jeu sans prétention, terminé en une petite dizaine d’heures (retranscrivant les deux semaines de break dans le jeu), et prenant place dans le décor automnal caractérisant le nord des Etats-Unis. Un des points fort est donc logiquement l’ambiance très typée de la région, encore appuyée par une ambiance très eighties. 

Suivant votre tournée, vous serez amené à rencontrer et interagir chaque jour avec les locaux et développer des liens avec ces derniers si vous le souhaitez, tout en redécouvrant des lieux emblématiques. On peut y découvrir le vidéoclub local tenu par une fille excentrique mais fort attachante, le general store, le motel du coin, ou encore le dinner’s et sa propriétaire, véritable seconde maman pour une Meredith que l’on voit progressivement revenir aux sources.

Comme une boîte de biscuits tout chauds

Si les joueur.euse.s en quête d’une petite bulle d’air frais y trouveront leur compte, Lake risque de difficilement séduire en revanche celles et ceux qui s’attendent à une narration ou un gameplay poussé. Mais outre son ambiance particulière, un autre point fort du jeu est son côté « doux » et positif ; ici, tout est simple et tranquille, et vogue résolument au rythme de la nature, omniprésente. 

Sans pour autant devenir niais, les figures rencontrées sont pour la plupart bienveillantes, et font la part belle à des femmes ayant pris leur vie en main, ou en devenir de, et évidemment sans sexualisation ni rapports de pouvoirs malsains à l’horizon (à commencer évidemment par notre factrice par intérim).

On ne coupe évidemment pas aux possibles romances, le jeu ayant un choix de réponses multiples dans ses interactions avec les habitants. Mais ces dernières ont le bon goût de rester discrètes, absolument pas voyeuristes, et ne sont en aucun cas vues comme une finalité en termes d’objectifs de jeu. Petit plus, vous aurez également la possibilité de vivre une romance homosexuelle, ce qui pourra contenter celles et ceux qui souhaitent davantage de diversité.

Alors, comment ces vacances ? 

Vous l’aurez compris, notre Lake est un petit jeu sans prétention, et qui ne révolutionne ni le monde du jeu vidéo, ni le genre « tranche de vie » en lui-même. Assez répétitif, il se joue de préférence de manière ponctuelle ; mais propose pour celles et ceux ayant besoin de couper d’avec le stress quotidien une petite bouffée d’air frais bienvenue. 

Les figures positives et donnant à voir une équité équilibrée entre les genres (autant en termes de construction des personnages que des interactions possibles avec ces derniers) font également plaisir à voir. Lake offre, pour quelques heures, la possibilité d’évoluer dans un environnement cosy, presque intimiste, où souhaiter une bonne journée à ses voisins et avoir la possibilité de faire son travail à son rythme (re)deviennent une réalité. Et ça, de nos jours, ça fait particulièrement du bien.